Bejun Mehta

Publié le par Hélène2.3

Ceux qui ont lu/regardé/écouté mon article d'hier reconnaissent forcemment le chanteur dont je vais vous parler aujourd'hui... Bejun Mehta.

Je l'ai découvert cet été, sur Arte, lors de la diffusion de Belshazzar, un opéra de Haendel... Comme souvent, avant d'en venir au vif du sujet, je vais vous raconter un bout de ma vie. J'espère que cette habitude ne vous irrite pas trop...

En 1979, je venais d'avoir mon permis de conduire et d'acheter ma première voiture. Maman et moi avons décidé de prendre un abonnement au Festival de Musique de la Chaise-Dieu, en haute-Loire. Mes parents avaient une maison à Saint-Julien-Chapteuil et cela nous faisait environ une heure de route à l'aller et la même chose au retour. Je garde un souvenir merveilleux de ces concerts partagés avec ma mère. En partie pour toutes les oeuvres que j'ai découvertes, en partie pour le côté "élégance aux champs" qui nous faisait "parler chiffons" une bonne partie de l'année. Durant cinq ou six ans, nous avons fidélement suivies, toutes les deux, tous les concerts du festival...

C'est donc en 1979, à la Chaise-Dieu, que j'ai découvert les voix de contre-ténor. Ce sont les voix masculines les plus aïgues. Je peux même vous dire que le concert de cette "révélation" était une interprétation des Leçons de Ténébres du Vendredi Saint par Henri Ledroit et Dominique Visse...
Trente ans ou presque plus tard je m'en souviens encore, c'est dire si cela m'a marquée !

Ensuite, j'ai eu mes préférés : Paul Eswood, entendu aussi à la Chaise-Dieu dans les Vêpres de la Vierge de Monteverdi. Le coup de foudre de mes 20 ans !


puis James Bowman : Ah le début du Stabat mater de Vivaldi. Jugez par vous même !
La sérénité parfaite...


... et puis il y a eu Andreas Scholl.
DH me l'a fait découvrir dans des cantates de Bach. Une voix suave, d'une douceur extrême, qui vous approche du ciel.  Mais, finalement, ces voix de contre-ténors étaient quand même toutes "très cérébrales" (J'espère que vous voyez ce que je veux dire).


Et puis, un soir, sur Arte, j'ai entendu Bejun Mehta ! Une voix que je n'aurais sans doute pas aimée il y a une vingtaine d'année : excessive, agressive, tendue... En déséquilibre contrôlé, au bord du gouffre... mais d'une sensualité renversante.

Coup de foudre immédiat !

Après Belshazzar, j'ai adoré son interprétation de Ptolémée dans le Giulio Cesare de Haendel encore (Direction Minkowski). Une énergie inimaginable...
Et en ce moment, c'est le Mitridate de Mozart toujours sous la direction de Minkowski ! Ajoutez à cela que M. Mehta est un acteur convaincu et que son charme personnel me rend "toute chose" et vous comprendrez pourquoi ma maison, ma voiture et mon MP4 diffuse Bejun Mehta à profusion...


Publié dans Musique

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
C
Merci pour ces merveilles ! Comme toi, j'adore l'opéra et particulièrement la période baroque !!! A bientôt et bisouxxx
Répondre